Onu : première réunion publique du Conseil de sécurité en 6 ans sur les droits humains en Corée du Nord

Aux Nations unies, le Conseil de sécurité a tenu hier une réunion publique exclusivement consacrée aux droits de l’Homme en Corée du Nord, à la demande de sa voisine du Sud, des Etats-Unis et du Japon. Une première depuis 2017.
L’ambassadeur sud-coréen Hwang Joon-kook a alors indiqué que dans le nord de la péninsule, la question des droits fondamentaux était étroitement liée à celle des armes de destruction massive. Selon lui, si le Conseil reste les bras croisés, la paix et la sécurité internationales seront menacées.
La représentante américaine Linda Thomas-Greenfield a elle aussi dénoncé « des violations et atteintes aux droits humains liées de manière inextricable aux armes nord-coréennes ».
Sans surprise, Moscou et Pékin ont pris position pour Pyongyang. L’ambassadeur adjoint russe Dmitry Polyansky a en effet dénoncé « l’hypocrisie des USA et de leurs alliés ». Et son homologue chinois Geng Shuang a quant à lui appelé à la levée des sanctions onusiennes contre le Nord et au dialogue avec celui-ci. Ces deux grands protecteurs du régime de Kim Jong-un n’étaient pourtant pas opposés à la réunion en elle-même, à laquelle le royaume ermite n’était pas représenté.
Quoi qu’il en soit, les débats se sont achevés sans parvenir à une conclusion.
[Photo : UN Photo/Eskinder Debebe]