UFS : coup d’envoi des exercices combinés sud-coréano-américains

C’est aujourd’hui que Séoul et Washington lancent leurs manœuvres militaires combinées « Ulchi Freedom Shield (UFS) » pour une durée de dix jours.
Le ministère sud-coréen de la Défense a expliqué que les capacités atomiques et balistiques sophistiquées de la Corée du Nord et la nouvelle donne sécuritaire seraient reflétées. Un de ses responsables a précisé que cet exercice annuel serait mené comme celui au combat réel afin de conforter notamment les aptitudes de réaction des deux alliés.
L’édition de cette année marquera alors la reprise des entraînements sur le terrain de grande ampleur, diminués depuis 2019. Une trentaine d’opérations de la sorte, dont celle de débarquement conjoint, sont prévues. Soit plus du double par rapport à l’an dernier.
Si dans le passé, les soldats des deux alliés se sont entraînés sur un simple scénario, selon lequel la Corée du Nord mène d’abord une provocation localisée qui dégénère ensuite en conflit total, ils vont appliquer cette fois celui de simulation d’une situation qui peut subitement virer à l’état de guerre même en temps ordinaire. Sans oublier un scénario de réponse sans précédent aux fake news que l’Etat communiste peut faire circuler en temps de guerre ou en cas d’urgence.
Autre chose inédite, la participation de la force spatiale américaine aux opérations.
A noter que neuf pays membres du Commandement des Nations unies en Corée (UNC), dont l’Australie, le Canada ou encore la France y seront présents eux aussi. La Commission de supervision des nations neutres envisage d’inspecter le processus des manœuvres, et ce selon le traité d’armistice de 1953.
Il est par ailleurs évoqué la possibilité pour les Etats-Unis de redéployer leurs actifs stratégiques, dont le bombardier B-1B pendant les exercices.
[Photo : YONHAP News]