Séoul et Pyongyang cessent la propagande par haut-parleurs à la frontière

Un premier geste d’apaisement du nouveau président sud-coréen envers le régime de Kim Jong-un. Hier, une semaine après sa prise de fonctions, Lee Jae-myung a ordonné de cesser des campagnes de propagande par haut-parleurs en sa direction. Des opérations relancées il y a un an par son prédécesseur, Yoon Suk Yeol, après six ans de suspension.
L’armée du Sud a éteint, à 14h, les haut-parleurs installés le long de la frontière. Une mesure visant, selon le Bureau présidentiel, à rétablir la confiance, à instaurer la paix dans la péninsule et à alléger le calvaire vécu par les habitants des communes frontalières. Ceux-ci sont victimes de bruits assourdissants diffusés par le pays communiste, en riposte aux émissions sud-coréennes.
La présidence a alors affirmé qu’il n’y avait pas eu de concertations entre les deux voisins avant de prendre une telle décision. Elle a également pris soin de choisir le mot « cessation », et non pas « suspension totale ». Séoul aurait ainsi appelé Pyongyang à lui emboîter le pas et laisse ouverte la possibilité de reprendre ses émissions à tout moment, le cas échéant.
Mardi, le ministère de la Réunification avait, lui aussi, exhorté des associations civiles à arrêter les envois de tracts anti-Pyongyang. D’autres mesures destinées à apaiser les tensions et à créer une atmosphère de dialogue intercoréen seront prises.
Ce jeudi matin, l’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a annoncé qu’en réponse à l’appel du Sud, le Nord semblait arrêter lui aussi la diffusion des nuisances sonores. Un de ses responsables a précisé qu’elles n’étaient plus entendues depuis tard dans la nuit dernière. Un employé de la mairie de la commune de Gangwha, près de la frontière, a lui aussi confirmé qu’à partir de 21h, le royaume ermite a commencé à diffuser des chansons calmes au lieu des bruits habituels de sirènes ou de tambours.
[Photo : YONHAP News]