Six « non-convertis de longue date » souhaitent retourner en Corée du Nord

Six anciens prisonniers nord-coréens en Corée du Sud ont récemment demandé au gouvernement de Lee Jae Myung d’être rapatriés vers leur pays d’origine. Cette information a été confirmée hier par le ministère de la Réunification.
Les six demandeurs sont d’anciens soldats ou espions arrêtés au Sud avant ou après la guerre de Corée. Ayant refusé de renier leurs convictions communistes, ils sont restés derrière les barreaux pendant plusieurs années, leur valant le surnom de « non-convertis de longue date ».
Le 18 juillet, un groupe civique militant pour le retour au Nord de l’un d’eux, à savoir Ahn Hak-sop, âgé de 95 ans, a appelé à le rapatrier via Panmunjom. Plus tard, les cinq autres ont formulé la même requête. Un responsable gouvernemental a toutefois indiqué qu’à ce stade, Séoul n’a pas encore décidé d’accepter ou non leur demande.
Néanmoins, Ahn a annoncé qu’il allait franchir la frontière demain, en passant par le village de la trêve. Pour cela, il a demandé au gouvernement sud-coréen d’en informer Pyongyang ainsi que le Commandement des Nations unies en Corée (UNC), et de l’aider à suivre les procédures nécessaires. Arrêté en avril 1953 et condamné pour avoir favorisé le régime communiste, il a purgé une peine de 42 ans en prison.
A l’occasion du premier sommet intercoréen en juin 2000, le gouvernement sud-coréen de l’époque, celui de Kim Dae-jung, avait rapatrié, trois mois plus tard, 63 de ces « non-convertis » via Panmunjom. Mais Ahn avait alors refusé de rentrer, affichant sa volonté de lutter pour le retrait des troupes américaines du sud de la péninsule. Depuis, aucun rapatriement n’a eu lieu.
[Photo : YONHAP News]