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Culture

La poésie (2) – Park Tong-gyu (2)

2017-02-02

La poésie (2) – Park Tong-gyu (2)
« Les racines d’amour », recueil de poèmes de Park Tong-gyu traduit du coréen par Hyunja Kim-Schmidt et Thierry Gillybœuf, paru aux éditions Circé en 2000.

* Présentation du poète :
En 1982, Park Tong-gyu parcourt les côtes ouest et sud du pays. C’est au retour de ce voyage qu’il se met à composer les premiers poèmes d’une série de soixante-dix intitulée « Funérailles au vent » qu’il continuera à écrire pendant 14 ans, dans laquelle il médite sur la mort. Le recueil de poésie « Funérailles au vent » sera publié en 1995.

* Poèmes

Lèvres

1
Une pierre suspendue sur une autre flottait longuement
Assis sur la pierre
Criait un oiseau au bec pourpre
Le profil du ciel
Que picore son bec ouvert pointu.

2
Deux fleurs sont en train de mourir ensemble
Ces lèvres de la mort rendue plus légère
Que lorsque chaque fleur pense seule à la mort
Deux fleurs sont déjà effacées
Et nos visages qui restent dans le vent.

3
Si nous nous retournons pour voir il n’y a personne
Pour une paix plus dérisoire encore que la montagne Samgak
Pour la paix au moins dans une ruelle
Nous parlons sans émettre de son
Tout comme nous pleurons sans faire de bruit
Cet automne des insectes tout petits portés par le vent
Restent tout en pleurant
Nous nous reflétons un à un dans les yeux des insectes.

4
Kawi Pawi Po*
Kawi Pawi Po
Sur le Po la neige tombe
On n’arrive plus à refermer le poing

Cri blanc de détresse des enfants

Les enfants se sont cachés
Recherchez-les, les enfants se sont cachés
Sans revenir de leur partie de cache-cache
Ils se sont cachés leurs bouches bâillonnées.

* « Kawi Pawi Po » est un jeu d’enfants qui consiste à imiter avec la main les ciseaux, Kawi, le roc, Pawi et le carré d’étoffe, Po.

Funérailles au vent 27

Quand je quitterai ce monde
Je partirai d’abord avec les deux mains et les deux pieds, ensuite la bouche.
Je partirai aussi avec mes yeux affaiblis les couvrant précieusement de leurs paupières.
Mais je partirai en laissant mes oreilles qui écoutent
Ce bruit de la pluie nocturne tardive
Qui tombe en soutenant l’épaule de l’automne.
Je partirai en laissant mes oreilles
Qui rien qu’au bruit devinent à coup sûr les noms des arbres d’automne sous la pluie.

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