Aller au menu Aller à la page
Go Top

Culture

La poésie (2) – Park Tong-gyu (3)

2017-02-09

La poésie (2) – Park Tong-gyu (3)
« Les racines d’amour », recueil de poèmes de Park Tong-gyu traduit du coréen par Hyunja Kim-Schmidt et Thierry Gillybœuf, paru aux éditions Circé en 2000.

* Présentation du poète :
En 1987, Hwang Tong-gyu part pour New York en tant que professeur envoyé par le ministère sud-coréen de l’Education nationale. C’est durant ce séjour que « le moi poétique », plus tard appelé par le poète « poésie lyrique théâtrale », se concrétise à travers une suite de poèmes tels que « Journal de New York » et « Un passage vers le Bronx ». La traductrice Hyunja Kim-Schmidt dit : « A travers la narration d’un fait quotidien, le poète décrit l’évolution vers la transformation du moi, ce moment de la soudaine commotion qui lui fait voir le monde d’un regard neuf. Il explique sa poésie inspirée de l’art dramatique dans une interview donnée à la revue littéraire Munhaksasang :

La poésie lyrique théâtrale peut raconter parfois l’histoire de la vie. Mais ce qui est plus essentiel, c’est que cette poésie accorde de l’importance au fait que changent comme dans un drame la conscience, la vision de la vie, le comportement dans la vie du narrateur ou du poète ; elle donne peu d’importance à l’histoire de la vie elle-même. Dans cette poésie, le poète ou le héros chantant le poème parvient à vivre un changement grave dans sa vie.

Les années 1990 sont des années glorieuses pour le poète pendant lesquelles il reçoit de nombreux prix littéraires à commencer par les prix Kim Jong-sam et Lee San décernés en 1991, année où il devient responsable de la rédaction du Journal de l’université nationale de Séoul. Trois ans plus tard, il voyage en Allemagne où il participe à un récital de ses poèmes traduits en allemand. L’année suivante, son recueil Misiryong le grand vent est récompensé par le prix de littérature Daesan, l’un des prix littéraires les plus prestigieux du pays.

* Poème
Journal de New York 1

Même si j’ai pris un logement dans un coin de banlieue chose désirée depuis longtemps
Je n’ai pu calmer mon cœur.
Sur le chemin où se dressent
De hauts érables sans charme et des ormes silencieux
D’énormes écureuils affairés à ramasser quelque chose
Restèrent indifférents même à mon approche.

La pluie du début d’automne est tombée toute la journée.
J’ai farfouillé dans mes bagages pour sortir une carte de Corée
Je l’ai collée sur le mur avec du scotch
Et j’ai fait un bon voyage des yeux
De Séoul à Taegu puis de Pusan à Kwangju
J’ai même visité le port de Kuryong où je ne suis jamais allé
J’ai été de nouveau voir le temple Porim de Changhung
Qui figure à peine sur la carte au bout d’un trait fin
(Vas-tu bien pont de pierre
Reconstruit avec des pierres anciennes et neuves ?)
J’ai pénétré dans la zone interdite aux civils de l’arrondissement d’Yanggu
Pour m’y promener sans être vu tout un soir d’automne
Après seulement j’ai pu calmer un peu mon cœur.
On dit qu’un déménagement s’achève
Lorsqu’on entend le chien du voisin aboyer
Alors aujourd’hui le chien du voisin donne de la voix à pleine gorge.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >