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Culture

La poésie (3) – Pak Mog-weol (1)

2017-03-02

La poésie (3) – Pak Mog-weol (1)

« Le passant », recueil de poèmes de Pak Mog-weol traduit du coréen et présenté par Kim Hyeon-ju et Pierre Mesini, paru aux éditions Autres Temps en 2000.

* Présentation du poète :
Pak Mog-weol, de son vrai nom Yeong-jong, est né en 1916. Contemporain du poète Ku Sang, il a également connu les dramatiques événements vécus par la Corée tout au long du XXe siècle : annexion japonaise, Libération, guerre de Corée, industrialisation et leurs séquelles. Son nom de plume Mog-weol, signifiant « arbre » et « lune », représente bien son univers poétique. Les deux caractères chinois qui constituent ce nom sont empruntés respectivement au nom des deux grands poètes : la première syllabe est venue du nom de plume de Byeon Yeong-no, la seconde de Kim So-weol.
Le poète est né à Gyeongju dans la province de Gyeongsang du Nord, ancienne capitale du royaume de Silla. Issu d’une famille relativement aisée, il fréquente l’école primaire et secondaire à Daegu, sous l’influence de son grand-père, un fin connaisseur de la philosophie occidentale.
Les traducteurs Kim Hyeon-ju et Pierre Mesini le présentent comme suit : « Enfant, c’était un petit paysan qui ne connaissait pas la mer et les grands fleuves. Il les découvrit en écoutant ses camarades, et forgea ainsi en rêve tout un monde imaginaire. Il fut remarqué à la fin de ses études au collège par Monsieur Yun Seok-jung, qui publia une de ses comptines dans la revue l’Enfant qu’il dirigeait. D’abord simple collégien, sa réputation de poète et les rentrées d’argent que lui procuraient ses poèmes lui firent gagner l’estime de ses camarades avec lesquels il partageait volontiers ses gains. Le genre littéraire des comptines, qui présida au début de sa carrière de poète, marquera pour toujours le côté sensible du rythme de son univers poétique. »
Après sa sortie du collège en 1935, sa famille se retrouve face à des difficultés financières. De retour dans sa ville natale, il rejoint une coopérative où il fait la rencontre d’un jeune romancier du nom de Kim Dong-ri. Encouragé par ce nouvel ami, Pak Mog-weol décide de renoncer aux comptines et de débuter dans la poésie destinée aux adultes. En septembre 1939, il fait ses débuts littéraires officiels en publiant les poèmes notamment « Tel un chemin » et « La marge » dans la revue littéraire Munjang.
A l’occasion de la publication des poèmes de Mog-weol dans Munjang, le poète de renom Jeong Ji-yong affirme ainsi : « Je rencontre enfin pour la première fois, un poète lyrique qui donne envie de pleurer sans larmes, assis dos à dos. Comment peut-on naître avec un lyrisme aussi sensible dans ce monde impitoyable qui est le nôtre ! Contre vents et marées, le poète doit rester fort. Face à l’ironie aussi, il doit rester fort comme un lion accroupi à l’affût. Alors, je pourrai vous frapper avec un bâton pour éprouver votre résistance et mettre en valeur votre faiblesse. [...] Comme il est bon de découvrir encore le rythme musical primitif des provinces du Nord de So-weol, il est bon aussi de goûter la finesse et la joliesse non moins appréciable de Mo-weol. »

* Poème
Tel un chemin

Du fait d’être retourné dans la lointaine montagne en suivant ses contours
A chaque tournant, à chaque tournant
Tristesse qui naît spontanément...

Sentir à peine perceptible
L’écho au loin retentit
L’écho s’en revient seul
... Sans savoir pourquoi, sans savoir pourquoi les pleurs resurgissent
Comme un souvenir, comme un manque...

Le chemin semble un fil bien ténu.

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