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Culture

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (2)

2017-09-26

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (2)
« Le Saule aux dix mille rameaux », anthologie de la poésie coréenne médiévale et classique – poèmes traduits, présentés et annotés par Ok-sung Ann-Baron, en collaboration avec Jean-François Baron – parue aux éditions UNESCO en 2005.

* Présentation :
Dans cette édition de Belles lettres, nous vous invitons à lire ensemble des hyangga, poèmes écrits en hyangchal, le système qui utilise les valeurs sémantique et phonétique des caractères chinois pour transcrire la langue parlée de l’époque de Silla. Il ne nous reste aujourd’hui que 25 hyangga, dont 14 composés sous la dynastie Silla et 11 autres, recueillis par écrit par le moine bouddhiste Gyunyeo de Goryeo.

* Poème 1

Ode au hwarang Kipa

Se frayant un chemin
La lune apparaît,
Où va-t-elle, à la poursuite des nuages blancs ?
Sur l’onde bleue du ruisseau
Voici l’image du hwarang Kipa !
Au fond du lit du ruisseau Iro les cailloux,
On désire atteindre le fond du cœur
Qu’en lui gardait le hwarang.
O, branches du pin si hautes !
Maîre, qui ignorez les frimas !

* Présentation du poète :
On situe l’existence de l’auteur « Ode au hwarang Kipa », Chungdamsa, au milieu du VIIIe siècle. Il était moine bouddhiste sous le règne de la reine Gyeongdeok. Il est dit qu’il a refusé le titre de maître royal que la reine lui avait proposé.

* Poème 2

Chanson de Cheoyong

A la capitale au clair de lune
Je me suis diverti jusqu’au cœur de la nuit.
De retour chez moi, que vois-je dans mon lit ?
Quatre jambes !
Ceux deux-là sont à moi,
A qui les deux autres ?
D’habitude ce sont les miennes,
On me les a prises — que faire ?

* Présentation du poète :
« Chanson de Cheoyong » serait le chant de Cheoyong. Il est dit que Cheoyong était l’un des sept fils du roi-dragon de la mer de l’Est. Il arriva parmi les hommes et épousa une femme d’une grande beauté, don du roi Heongang du royaume de Silla en récompense de l’appui qu’il lui avait offert. Un soir, il rentre chez lui pour découvrir son épouse au lit avec un esprit malveillant déguisé en homme. Plutôt que de devenir fou furieux de l’infidélité de sa femme et de blâmer l’esprit malin, Cheoyong chanta ce poème décrivant la situation et quitta la chambre tout en dansant. Emu par l’abnégation et le sang-froid du fils du roi-dragon, le mauvais esprit disparut aussitôt. Dès lors, les habitants de la péninsule coréenne vénéraient Cheoyong pour sa générosité et pour son pouvoir de chasser les épidémies ou les mauvais esprits. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, à la veille du jour de l’an, ils accrochaient une image de Cheoyong sur la porte d’entrée afin de conjurer les mauvais esprits pendant toute l’année.

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