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Culture

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (3)

2017-10-03

La poésie (11) – La poésie coréenne médiévale et classique (3)
« Le Saule aux dix mille rameaux », anthologie de la poésie coréenne médiévale et classique – poèmes traduits, présentés et annotés par Ok-sung Ann-Baron, en collaboration avec Jean-François Baron – parue aux éditions UNESCO en 2005.

* Présentation :
Les « sogak gasa », chants dansés, accompagnés d’instruments de musique, sont l’une des quatre formes majeures de la poésie traditionnelle du pays du Matin clair. Ils ont été recueillis parmi les chants populaires pour ensuite être adaptés afin d’être chantés aux banquets de la cour royale par les chanteuses professionnelles. Les traducteurs de l’anthologie « Le Saule aux dix mille rameaux » expliquent :
« Anonymes, ils [les sogak gasa] évoquent le plus souvent l’amour (une manière indirecte d’évoquer l’amour du roi), l’espoir de jours meilleurs, les malheurs du peuple, etc. [...]
Le sogak gasa se caractérise par un refrain récurrent (souvent à l’imitation du battement du tambour), témoin de son origine musicale, et associe rythme verbal et musique. Les vers s’enchaînent et sont divisés en strophes séparées par un refrain, à la façon des vieilles chansons populaires. [...]
Seuls 15 poèmes parmi les sogak gasa chantés et transmis oralement à l’époque de Goryeo ont été compilés par écrit avec l’invention de l’alphabet coréen dans trois recueils de chansons, aux XVe et XVIe siècles. »

* Poème

Chant des vertes montagnes (l’auteur anonyme)

Je veux vivre, je veux vivre
Je veux vivre dans les vertes montagnes
Je me nourrirai de raisins et de groseilles sauvages
Je veux vivre dans les vertes montagnes
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

Pleure, pleure, oiseau !
Au réveil, pleure, oiseau !
Moi plus que toi soucieux
Au réveil je pleure aussi !
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

Je vois un oiseau passer
Je vois un oiseau passer sur le ruisseau
Une vieille bêche à la main
Je vois un oiseau passer sur le ruisseau
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

Comme ci comme ça, le temps s’écoule
J’ai passé la journée
Mais comment vivrai-je cette nuit
Où personne ne vient ni ne va ?
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

Où cette pierre a-t-elle envoyée ?
Sur qui a-t-elle été lancée ?
Sans personne à aimer, sans personne à haïr
Je pleure d’avoir été frappé par les cailloux
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

Je veux vivre, je veux vivre
Je veux vivre près de la mer
Me nourrissant d’algues et d’huîtres
Je veux vivre près de la mer
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

Tout en allant, en allant, écoute
Ecoute en allant dans la plaine
Ecoute le cerf monté sur une perche
Jouer du violon
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

Tout en allant, dans une jarre pansue
Fais-toi de l’alcool fort !
La louche, comme la levure la pique,
M’agrippe – dois-je me laisser faire ?
Yalli yalli yallasyong yallari yalla !

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