Depuis le 20 novembre dernier, se joue au centre culturel de Sejong l’opéra Reflet de lune sur l’eau. Mais la scène est étrangement vide de décors avec un seul piano comme accompagnement musical. Les partitions sont disposées parmi le public et les scripts sont posés sur une table. Les acteurs les consultent sans gêne à mesure qu’ils chantent.



« Dans un spectacle de lecture, il n’y a ni costumes, ni décor ou même orchestre. Les acteurs n’ont pas à mémoriser leur texte. Ils peuvent donc consulter leur script et même les partitions. Il n’y a que des personnages principaux qui lisent et ils sont en général accompagnés par un piano. Et même s’ils sont sur scène, nous utilisons le strict minimum des moyens à notre disposition, comme simplement allumer et éteindre les lumières. »

Cette séance de lecture est une sorte de galop d’essai avant le véritable spectacle. Le but est d’avoir un retour du public avant le jour J.



« En milieu de production, nous avons besoin de critiques. Et le meilleur moyen d’obtenir ce retour est qu’un public assiste à notre production, ce qui nous mène à la lecture. Certains demandent en quoi c’est différent d’une répétition en costumes. Mais dans ce cas, il faudrait que les acteurs soient habillés, la scène décorée, faire venir un orchestre entier, et tout ça coûterait beaucoup trop cher. Nous ne savons pas quel succès peut avoir notre production et quelles seront les critiques. Alors, on veut juste vérifier si cela peut marcher avec le minimum de moyens. Voilà pourquoi on dit que c’est une représentation lue. C’est une sorte de vérification d’un spectacle en cours de réalisation. »