Le matin du 16 avril 2014, un ferry de 6 800 tonnes qui transportait 476 passagers au départ d’Incheon pour l’île de Jeju a fait naufrage au large de l’île de Jindo dans la province du Jeolla du Sud. Seules 172 personnes ont été secourues et plus de 300 personnes sont mortes ou portées disparues. Toute la Corée du Sud est entrée en deuil depuis que cette épouvantable tragédie a eu lieu.



Il aura fallu deux heures vingt minutes pour que le navire soit entièrement englouti par les eaux. La grande majorité des passagers étaient des lycéens de première, partis en voyage scolaire pour l’île de Jeju. Ils étaient tous excités à la perspective de passer un formidable moment sur la magnifique île située au sud de la péninsule, et de se fabriquer de précieux souvenirs entre amis.

« J’espère seulement qu’il est vivant. Sa maman s’est évanouie, alors je suis venue à sa place. Elle lui avait acheté de nouvelles chaussures pour le voyage. Il adorait ses chaussures. Il doit être dans sa cabine avec les autres élèves. Il a appelé sa mère à 9h20 et lui a dit qu’il avait mis son gilet de sauvetage et qu’il était resté dans sa chambre. Je pense qu’il est toujours sur le bateau. ».

Le nom de ces enfants qui ont promis de revenir en vie n’est jamais apparu sur la liste des rescapés.

Les parents qui ne pouvaient attendre davantage à l’école, sont partis vers le site de l’accident, à six heures de route, au port Paengmok à Jindo. Mais, ils étaient accompagnés par le pays tout entier qui était dévasté par les nouvelles.



« J’en tremble. Je n’arrive pas à travailler ni à dormir. Je prie pour que ces jeunes soient dans les bras de leurs parents lorsque je me réveillerai demain. »

Mais les espoirs de chacun commencèrent à s’anéantir à mesure que le nombre de morts continuait de croître. Le décompte des passagers, des disparus et des rescapés ne cessa de changer, témoignant de l’incompétence des autorités, et plongeant les familles dans un profond désespoir. Les plongeurs poursuivaient, sans relâche, leurs recherches, mais la force des courants et le mauvais temps entravaient leurs efforts...