Ce mari est en train de dire au revoir à sa femme qui est dans un état végétatif. C’est une scène de la pièce de théâtre « Dongchimi » qui raconte l’histoire de parents qui se sont entièrement dévoués pour la réussite et le bonheur de leurs enfants.



« C’était comme si je regardais ma propre vie. Cela m’a fait penser aux choses que je devrais faire mais que je ne fais pas. Comme à la fin où les enfants insistent pour prendre soin de leur père après le décès de leur mère, où quand le père hurle de regret... Vous savez, toutes les mères sont les mêmes. Je ne pense pas que les enfants donnent même 10 % de l’affection qu’ils reçoivent de leurs parents. Les parents donnent instinctivement à leurs enfants et même si les enfants savent qu’ils devraient faire de même, ils ne le font pas. »

Depuis sa première représentation en 2009, « Dongchimi », l’histoire déchirante d’une famille a été jouée dans trente villes et a fait pleurer quelques 250 000 spectateurs. Avec la tragédie du ferry « Sewol », la pièce bénéficie d’un regain d’attention pour nous faire réfléchir sur nos relations avec notre famille. Ce terrible accident a été le déclencheur d’un syndrome affectif qui nous fait réaliser à nouveau combien la famille est importante.

Le pays entier est bouleversé et malheureux depuis la catastrophe et cela a déclenché chez un grand nombre le besoin de ralentir son rythme de vie et d’apprécier davantage sa famille.



« Les gens autour de moi avaient pour coutume de parler de leurs enfants en fonction de comment ils étudiaient à l’école, alors que, ces jours-ci, ils sont tout simplement reconnaissants qu’ils soient en vie et qu’ils aillent bien. À chaque fois que vous voyez vos enfants, vous ressentez une urgence de leur donner plus, et ce phénomène est devenu global. Nombreux étaient ceux qui croyaient que la réussite sociale représentait la part la plus importante de leur vie et que la famille était comme un dû. Mais, la tragédie du ferry nous a fait reconsidérer les vraies valeurs de la vie. On peut changer de travail et de patron, mais perdre sa famille, c’est mettre en danger sa propre identité et ses moyens d’existence. Cette compassion pour les familles en deuil a provoqué une réflexion sur les réelles valeurs. »