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Culture

Table de Seollal

2016-02-09

Séoul au jour le jour

Les sud-Coréens ont fêté hier, c’est-à-dire le 8 février, le Nouvel an lunaire appelé Seollal. A l’occasion de cette grande fête traditionnelle du pays, ils sont en congés jusqu’au 10 février. C’est la période où les familles se rassemblent, honorent leurs ancêtres et partagent de délicieux plats. Cette semaine, nous vous ferons découvrir ces différentes spécialités culinaires, y compris le fameux « tteokguk ».



Comme nous venons de l’évoquer, le plat représentatif que l’on ne manque pas de déguster pour le Nouvel an lunaire, c’est le « tteokguk ». Il s’agit d’une soupe garnie de fines tranches de pâte de riz. Traditionnellement, on disait que l’on pouvait enfin prendre un an de plus en le consommant et que ce mets garantissait chance ainsi que longévité tout au long de l’année. Appelé également « baektang » ou « byeongtang » respectivement à cause de sa couleur blanche et de son contenu principal le « tteok », la pâte de riz, le tteokguk peut se présenter de diverses manières. Quand on n’a pas beaucoup d’ingrédient, il y a une recette toute simple : le « myeolchi tteokguk ». On prépare le bouillon à base d’anchois séchés et de laminaire. Ce sont les deux principaux aliments utilisés pour les plats liquides de la cuisine coréenne. Ensuite on les retire une fois qu’ils sont bien infusés, et on ajoute dans le bouillon les tteok. Quand ces derniers deviennent bien mous, on assaisonne légèrement le tout avec de la sauce soja, du sel et du poivre, et on le sert dans un bol. Pour terminer on le garnit avec des tranches fines d’œufs cuits et des algues séchés.



Bien sûr, il existe également des variantes de tteokguk en fonction de chaque région. Par exemple, dans la ville de Daejeon de la province de Chungcheong qui se trouve à 150 km au sud de Séoul, on prépare le « naltteokguk ». On pétrit le riz glutineux avec de l’eau chaude pour en faire de petites boulettes. On les trempe dans le bouillon à base d’anchois séchés puis on l’assaisonne simplement avec de la sauce soja. On l’accompagne avec le « sanjeok », la viande de bœuf hachée cuite et assaisonnée de manière douce, et le « pannipbokkeum », des feuilles de haricots rouges sautées et assaisonnés avec de la poudre de sésame sauvage.



Dans la ville de Sangju située dans la province de Gyeongsang du Nord, les tteokguk se caractérisent par la richesse de leurs ingrédients. On ajoute de la viande de porc et du tofu dans le bouillon qui contribuent à rendre plus profonde la saveur. Etant donné que les « gotgam », les kakis séchés sont bien mûrs dans cette ville à Seollal, on ne manque pas de préparer le « gotgambumuri », en mélangeant de la farine de riz, des kakis séchés et des haricots rouges.



A Gunsan, une ville située dans la province de Jeolla du Nord, où vivent beaucoup de personnes d’origine nord-coréenne, on fait le « manduguk », une soupe aux raviolis. Etant donné qu’il était difficile de faire de la pâte de riz en raison du manque de terre fertile au Nord, on préparait les « mandu » dont les ingrédients de la farce étaient faciles à conserver grâce à la basse température. Le bouillon, on le prépare avec de la viande de coq qui a moins de graisse par rapport à la poule. Pour accompagner ce manduguk, on nous propose d’autres plats dont le « bindaetteok », la galette à base de haricot mungo et le « jjanjibap » ou le « kimchibap », le riz, les pousses de soja, le kimchi et la viande de porc cuits ensemble à la vapeur. En partageant ces spécialités nord-coréennes, les habitants se rappellent de leur ville natale et de leur famille restée au Nord.

A l’occasion du Nouvel an lunaire, nous vous souhaitons une fois de plus une belle année pleine de santé et de succès !

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