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Culture

Plats de l’année du Tigre (II)

2022-02-15

Séoul au jour le jour

ⓒ KBS

Souvenez-vous de la mascotte des JO d’hiver de PyeongChang 2018, Soohorang, et celle des JO d’été de Séoul 1988, Hodori, toutes deux des tigres ? En effet, au pays du Matin clair, le tigre a longtemps été considéré comme un animal protecteur pour le peuple coréen.

Comme la semaine dernière, « Saveur du terroir » part dans les régions qui conservent les souvenirs liés à cet animal.


ⓒ KBS

Notre première destination cette semaine est un atelier situé à Jongno, le centre-ville de Séoul. Eom Jae-gwon, peintre de dessins folkloriques appelés « minhwa » depuis une quarantaine d’années, fait du tigre le sujet principal de ses œuvres. Plus récemment, l’élève de Song Gyu-tae, célèbre peintre et restaurateur d’anciennes œuvres artistiques, qui est également son oncle, s’intéresse à la réinterprétation de « Hojakdo ». Il essaie de dessiner la peinture traditionnelle de la pie et du tigre signifiant l’espoir et le vœu pour le Nouvel an lunaire de manière humoristique. Par exemple, sur son dessin, le tigre se moque de la pie en lançant un drone ou celui-ci est en train de dessiner cette dernière en se souvenant d’elle. A l’occasion du Nouvel an lunaire, M. Eom et ses élèves se lancent dans le travail du « Munbaedo », un dessin à coller sur la porte destiné à protéger la famille contre les mauvais esprits.


Après les activités artistiques de la matinée, les artistes se rassemblent pour partager de bons plats en se souhaitant une belle année. Tout d’abord, avec une sorte de soja surnommé « horangikong » vu ses motifs tigrés, on prépare le « horangikong gotgammari ». On écrase le soja cuit à la vapeur, puis le met à l’intérieur de kakis séchés que l’on enroule. Le horangikong qui donne la saveur et la texture de châtaigne forme un mariage gustatif appétissant avec le gotgam. Le horangikong devient également un ingrédient d’une salade appelée « horangikong beombeok ». Dans un bol, on mélange divers fruits et légumes de toutes les couleurs dont le brocoli, le poivron, le jujube et des fruits secs. Ensuite on les garnit de horangikong et assaisonne le tout avec de la confiture de yuzu. Très belle à voir, il s’agit d’un plat qui ressemble beaucoup au minhwa. Le « bungeojorim » est un plat qui rappelle les souvenirs avec le grand maître Song. Dans une casserole, on dispose d’abord des navets et des pommes de terre coupés en petits morceaux, puis y ajoute des carassins incisés. L’assaisonnement se fait avec de l’ail écrasé, de la pâte et de la poudre de piment rouge ainsi que de la pâte de soja fermenté. Ce plat-souvenir bien succulent, qui rappelle son oncle et professeur, fait sourire M. Eom.


ⓒ KBS

Notre dernière destination à la recherche des traces du tigre est Homigot, un village touristique situé dans la ville de Pohang dans la province de Gyeongsang du Nord. Cette zone, qui correspond à la partie de la queue du tigre, souvent comparé à la forme de la péninsule coréenne, et qui est connue comme étant un endroit où on peut observer le lever du soleil en premier lieu, grouille de monde notamment au début de l’année. Ici, nous sommes accueillis par le couple de Mme Lee, plongeuse, et M. Kim, pêcheur. Ils travaillent dans le milieu marin depuis une trentaine d’années. Si Mme Lee cueille les oursins « seongae » et les holothuries « haesam » dans les eaux, son mari pêche des poissons saisonniers depuis son bateau. Après le travail de la matinée, le couple prépare un petit-déjeuner bien copieux avec leurs récoltes. Tout d’abord, avec le seonggae et l’algue marine « miyeok », on prépare la soupe « seonggae miyeokguk ». Vu les ingrédients frais, on n’a pas besoin d’y ajouter d’autres condiments supplémentaires. Il s’agit d’un plat rempli d’éléments nutritifs qui donne de l’énergie. Avec le « malgwichi » qui fait partie de la famille des poissons tetraodontiformes, on cuit le « malgwichi muggenjijjigae ». On fait cuire le kimchi vieilli jusqu’à ce qu’il devienne bien tendre. Ensuite on y dépose les poissons et cuit le tout à feu doux durant une trentaine de minutes. Ce ragoût bien pimenté est l’un des menus préférés du couple.


Est-ce que vous avez apprécié notre voyage culinaire à la recherche des traces de tigre ? Mangez bien et restez en bonne santé !

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