Le 21 janvier 1968, dix jours après la fête du nouvel An lunaire, un événement impensable se produisit dans la capitale sud-coréenne.

Trente et un commandos nord-coréens armés de mitraillettes et de grenades s’infiltrèrent dans le quartier voisin de la Cheongwadae, la résidence présidentielle, avec pour mission d’assassiner le président. Il y eut plusieurs échanges de coups de feu qui causèrent plusieurs victimes. Il y avait déjà eu bon nombre de provocations provoquées par le Nord depuis la fin de la guerre de Corée, mais une telle attaque terroriste en plein cœur de la capitale fut un choc pour tous les sud-Coréens.

« Oh, j’étais sidérée. On n’avait jamais imaginé que des terroristes nord-coréens aient pu monter et traverser nos montagnes pour arriver à Séoul... Bien sûr que j’avais peur. Ils sont venus jusqu’à la Maison bleue. On se demandait ce qui était arrivé à notre président. Comment les communistes avaient-ils pu arriver jusque-là ? »

C’était la plus terrible provocation du Nord depuis la séparation du pays. La tension sur la péninsule coréenne n’avait jamais été aussi forte depuis la guerre de Corée.

Les premiers coups de feu furent entendus vers 22 heures près de Jahamun à seulement 200 mètres de la Cheongwadae. C’était le soir du 21 janvier 1968.

La fusillade démarra lorsque les 31 terroristes nord-coréens furent interpellés par la police sud-coréenne alors qu’ils essayaient de passer un contrôle de sécurité. Ils ont jeté une grenade sur un bus de civils et ont tiré au hasard avec leurs mitraillettes. Sept personnes moururent sur le barrage, dont le chef de la police de Jongno, Choi Gyu-shik, un collégien et un employé de bureau...