Astronome représentatif de Joseon

Dès l'aube de l'humanité, l'homme a ressenti le besoin de mesurer le temps. Il a donc créé des calendriers sur la base des unités naturelles de durée pour ensuite les utiliser dans la vie quotidienne. Celui que nous employons aujourd'hui est fait à partir d'un almanach qui porte les éphémérides telles que les phases de la lune, la durée des jours, les heures de lever du soleil et de la lune, les subdivisions des saisons. etc.

Au début de l'époque du royaume de Joseon, celui de la dynastie chinoise des Ming était utilisé, puisqu'il n'y avait pas d'almanach publié en Corée. Chaque automne, un envoyé spécial appelé « Dongjisa » allait à Pékin afin d'apporter le calendrier chinois pour l'année suivante.

Sous le règne de Sejong le Grand, le quatrième souverain de Joseon, un almanach a enfin été créé afin d'être appliqué à l'agriculture. Fait sur la base des heures de lever et de coucher du soleil à Hanyang, aujourd'hui rebaptisé Séoul, le nouveau calendrier reflète les caractéristiques coréennes de la terre et des saisons. Cette hémérologie a été nommée « Chiljeongsan », qui signifie le calcul des mouvements des sept objets célestes.

Et c'est un astronome du nom de Yi Sun-ji qui a inventé « Chiljeongsan oepyeon », la toute première hémérologie conforme à la capitale coréenne.

Relever le niveau de l'astronomie de Joseon

A l'époque de Joseon, le calendrier avait une dimension astrologique qui permettait de prévoir la sécurité et la prospérité du royaume. Par conséquent, les plus grands efforts ont été déployés pour observer et calculer le plus précisément possible les mouvements des corps célestes. Le roi Sejong en particulier a fait un investissement considérable dans le développement de l'astronomie et de la météorologie.

Yi Sun-ji a aidé le monarque et fait une grande contribution au développement de l'astronomie coréenne. Il est considéré comme un astronome qui a concouru à relever le niveau de ce domaine.

Quand on parle du développement des sciences et de la technologie sous le règne de Sejong, la plupart des Coréens pensent immédiatement au célèbre scientifique Jang Yeong-sil. Mais il est incontestable que Yi Sun-ji était le meilleur dans ses spécialités dont l'astronomie et la hémérologie.

Le souverain avait choisi des fonctionnaires talentueux pour créer un almanach propre au pays du Matin clair. Il leur a fait d'abord apprendre l'arithmétique. Il s'est vite avéré que Yi Sun-ji été le meilleur.

Sejong a commencé à s'intéresser à Yi lorsque l'astronome a calculé que le centre de la péninsule coréenne était localisé à 38 degrés de latitude nord. Dans un premier temps, le roi était un peu dubitatif sur le calcul. Cependant, quand il a vu un calendrier chinois plus tard, il a pu vérifier que Yi avait vu juste. Dès l'an 1431, il lui a confié la tâche d'effectuer des observations astronomiques et de développer le calendrier coréen.

Calendrier pour la Corée

Les annales enregistrées après la mort de Yi montrent qu'il a inventé divers instruments et équipements astronomiques sur l’ordre de Sejong le Grand. La réalisation la plus remarquable de Yi Sun-ji est « Chiljeongsan oepyeon » qui est considéré comme le meilleur almanach astronomique islamique rédigé en caractère chinois. Le terme « chilseong » se réfère à sept objets célestes tels que le soleil, la lune, Mercure, Mars, Jupiter, Vénus et Saturne. Ce livre décrit les mouvements du soleil et de la lune, les éclipses solaires et lunaires ainsi que les mouvements des cinq planètes.

Sur la base des traditions grecque et arabe de l'astronomie, cet ouvrage affirme qu'une année est composée de 365 jours et qu'il y a 31 jours bissextiles sur un cycle de 128 ans. D'après lui, une année compte 365 jours, 5 heures, 48 minutes et 45 secondes. Par rapport au calendrier actuel, il n'y a qu'une différence d'une seconde.

Le livre applique les fruits de l'astronomie arabe à la situation de la Corée. Grâce à Yi Sun-ji, Joseon a pu atteindre le niveau le plus avancé au monde dans ce domaine.

Yi a laissé de nombreux livres d'astronomie et almanachs. Par exemple, « Jegayeoksangjib » publié en 1445 est une compilation de théories astronomiques figurant dans d'autres livres. Un ouvrage intitulé « Gyosikchubobeop » a été publié en 1459 pour donner une explication simple sur la façon de calculer les éclipses solaires et lunaires. Un autre livre baptisé « Cheonmunyucho » traite des phénomènes astronomiques et météorologiques.