Aller au menu Aller à la page
Go Top

A la loupe

Le parcours d’Ahn Jung-geun, militant indépendantiste mort en 1910

2018-08-17

Journal

ⓒKBS News

Les recherches de la dépouille d’un militant indépendantiste décédé pendant l’occupation japonaise semblent se concrétiser. Mais il s’agit d’un défi difficile à relever. On estime que les restes d’Ahn Jung-geun sont enterrés en Chine ou en Corée du Nord, vu son lieu de naissance qui est la ville de Haeju, dans la province nord-coréenne de Hwanghae, à la frontière nord-coréano-chinoise. La coopération avec Pékin et Pyongyang est donc indispensable.


Né en 1879, Ahn Jung-geun a d’abord travaillé dans l’éducation, avec l’idée qu’il était important d’insuffler la doctrine indépendantiste aux citoyens. Il a alors fondé un établissement scolaire dans cet objectif. En 1907, il s’est déplacé vers Vladivostok, en Russie, où il a mobilisé des résistants afin de créer une troupe civile pour l’indépendance de son pays. Il a réussi à vaincre à deux reprises une patrouille nipponne avant de perdre une troisième bataille, en situation d'infériorité numérique contre 5 000 soldats japonais.


Deux ans plus tard, Ahn a fondé une société secrète avec pour mission d’éliminer Hirobumi Ito, le premier gouverneur général japonais et principal responsable du joug colonial exercé par son pays. Il a réussi à l’assassiner à la gare de Harbin le 26 octobre 1909. Après son arrestation, il a déclaré sa fierté d’avoir été capturé en tant que commandant en chef de la troupe civile pour l’indépendance, tout en précisant que l’homme qu’il a tué était le principal coupable pour avoir violé la souveraineté du pays du Matin clair et perturbé la paix dans la région. Même durant son procès, il aurait émerveillé le président du tribunal ainsi que les policiers japonais en prêchant ses fameuses idées sur la paix en Asie. Il a finalement été condamné à mort et exécuté par la cour coloniale japonaise le 26 mars 1910 dans la prison de Lüshun, en Chine.


Il est fort possible que sa dépouille soit enterrée dans cette prison. Cet établissement rénové en 1971 est désormais ouvert au public. Le monument historique a été désigné en janvier 2001 « zone de protection de la civilisation nationale » par le gouvernement chinois. Le deuxième site présumé est le district de Yuan Bao Shan, selon le témoignage de la fille du directeur de la prison à l’époque. L’équipe de recherche conjointe intercoréenne a déjà mené, en vain, des fouilles sur ce site entre mars et avril 2008. Cette zone est actuellement occupée par des complexes d’appartements. Le ministère sud-coréen des Patriotes et des Anciens combattants avait également demandé en 2014 à Pékin de conduire des recherches à l’aide d’un radar à pénétration de sol (RPS) dans les zones en question, ce qui n’a toujours pas été accepté.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >