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A la loupe

Les dépenses liées au stationnement des GI’s enveniment l’alliance Séoul-Washington

2019-01-23

Journal

ⓒKBS News

L’alliance entre les Etats-Unis et la Corée du Sud est aujourd’hui mise à l’épreuve. Les deux pays s’affrontent au sujet de la répartition des dépenses militaires liées au stationnement des soldats américains dans la partie sud de la péninsule coréenne. Ils affichent une grande divergence d’avis en matière de montant et de délai de renouvellement de l’accord. Séoul propose un montant total de 1 000 milliards de wons, à savoir environ 887 millions de dollars, pour un contrat pluriannuel, alors que Washington souhaiterait porter la contribution de son allié à un milliard de dollars renégociable tous les ans.


Le dernier accord a expiré fin 2018. Il a été signé conformément à la convention spéciale entre les deux alliés. L’apport sud-coréen est destiné à prendre en charge une partie des dépenses liées au déploiement des GI’s dans le pays, comme la main-d’œuvre des employés américains, le renforcement des installations militaires et le ravitaillement des armées. Jusqu’ici, la part de financement a été déterminée tous les cinq ans, et le montant d’une nouvelle année a été revalorisé à partir du montant de l’année précédente en tenant compte du taux d’inflation de l’avant-dernière année.


Les chiffres avancés par chaque côté sont plutôt symboliques. Pour les sud-Coréens, les 1 000 milliards de wons constituent une valeur plafond. Ce chiffre correspond à une hausse de 4 % par rapport au montant précédent. De l’autre côté du Pacifique, la Maison blanche, qui avait initialement proposé 1,6 milliard de dollars, a revu son offre à la baisse à plusieurs reprises jusqu’à 1,2 milliard. Devant une forte opposition de la Maison bleue, elle a fini par arrondir le montant à un milliard de dollars, ce qui représente tout de même une revalorisation de 15 %.


Les deux gouvernements pourront-ils trouver un terrain d’entente ? Malgré l’écart important, les discussions étaient sur la bonne voie jusqu’à ce que les Etats-Unis exigent un délai contractuel d’un an. Dans ce cas, ils devraient se retrouver autour de la table des négociations tous les ans. Mais dans un contexte où Donald Trump défend corps et âme l’« Amérique d’abord », Séoul subirait une pression grandissante. Certains craignent donc que la durée de validité du contrat d’un an pourrait nuire au maintien voire au renforcement de l’alliance sud-coréano-américaine.

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