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A la loupe

L'ex-chef de la Cour suprême arrêté dans une affaire d'abus de pouvoir

2019-01-24

Journal

ⓒKBS News

Revenons sur l’arrestation de l’ancien président de la Cour suprême, du jamais vu dans l’histoire du pays. Il s’agit de Yang Seung-tae, âgé de 71 ans, qui a occupé cette fonction pendant six ans à partir de septembre 2011. L’ancien patron des juges a été mis en détention provisoire, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour avoir orchestré durant son mandat toute une série de pratiques illicites dans le cadre de ce qui a été appelé le « scandale d’abus de pouvoir judiciaire ». L’affaire remonte au printemps de l’année 2017, autrement dit, au moment où la destitution de l’ancienne présidente Park Geun-hye a été confirmée par la Cour constitutionnelle. Une partie des juges a alors accusé l’Administration judiciaire nationale (NCA), dotée du pouvoir de nomination, d’avoir dressé une liste noire des juges récalcitrants contre le pouvoir de l’époque. Un comité d’enquête, constitué sous l’égide de Yang Seung-tae, a conclu que ce soupçon n’était pas fondé.


Mais ce résultat n’a pas permis de calmer les esprits. Après la nomination du nouveau président de la Cour suprême, Kim Myong-soo, en septembre 2017, une nouvelle investigation a été menée, qui a prouvé non seulement l’existence de la liste en question mais aussi donné le coup d’envoi à une nouvelle série de révélations, dont l’intervention de Yang dans des procès. Ce qui a amené le Parquet à demander au tribunal un mandat d’arrêt à son encontre, après avoir auditionné une foule d’anciens juges et d’autres officiels soupçonnés de complicité dans l’affaire.


Une quarantaine de chefs d’accusation pèsent sur le prévenu. Il lui est notamment reproché d’avoir abusé de son pouvoir judiciaire, empêché les autres de faire valoir leur droits, négligé son devoir, divulgué des informations confidentielles et falsifié des documents officiels. Dans le détail, Yang Seung-tae aurait promis au gouvernement de Park Geun-hye d’obtenir des verdicts conformes à ses politiques lors des procès intentés contre des entreprises japonaises par d’anciens travailleurs forcés durant la Seconde guerre mondiale. En contrepartie, il aurait demandé à cette dernière de créer un nouveau tribunal de dernière instance chargé des pourvois de moindre complexité. Il aurait également désavantagé les juges figurant sur la liste noire lors de leur nomination. Le Parquet considère l’ex-chef de la plus haute juridiction du pays comme principal responsable de toutes ces anomalies judiciaires perpétrées sous l’ancienne administration. Il dispose désormais de 20 jours pour traduire Yang devant la justice et envisage de recommencer à l’interroger dès demain au plutôt.

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