« Avec la fondation de la dynastie Joseon, le roi Taejo désigna d’abord la capitale et y construisit le palais Gyeongbok. Comme il voulut protéger le palais, il érigea la forteresse de Séoul. »

Construite en 1396, lors de la cinquième année du règne du roi Taejo, la forteresse longue de 18,2 kilomètres délimitait ainsi la capitale.

« La forteresse avait quatre citadelles pour chacune des quatre montagnes qui entouraient le palais. Il y avait le mont Nam au sud, le mont Nak à l’est, le mont Inwang à l’ouest, et le mont Bugak au nord. Il fallait également des portes pour laisser entrer le peuple. Quatre grandes portes furent ainsi construites avec quatre plus petites entre chacune d’elles. »

La forteresse de Séoul au mont Bugak fut désignée, en 1968, zone militaire protégée. En effet, le 21 janvier 1968, une attaque surprise de terroristes nord-coréens fut lancée, depuis le mont Bugak, sur la Maison bleue, la résidence du président sud-coréen. Depuis, le chemin qui mène au mont Bugak était interdit au public. Mais, en 2007, après presque quarante ans, la zone fut rouverte afin de permettre aux Coréens de marcher le long de la forteresse.

« Les sections de la forteresse de Séoul qui ne font pas partie du mont Bugak ont toujours été ouvertes au public. Les murs qui sont dans la zone militarisée furent partiellement ouverts en 2006 sous le mandat du président Roh Moo-hyun. L’ex-président décida en effet d’ouvrir une route d’un kilomètre de Chotdaebawi, le rocher du bougeoir, à la porte Sukjeong. L’année suivante, trois kilomètres supplémentaires furent ouverts entre cette même porte et la porte Changeui. Comme cette aire fut préservée de tout va-et-vient de civils pendant les quarante dernières années, son écosystème a parfaitement été préservé. Les murs de la forteresse n’ayant quasiment pas bougé, cela donne une image assez pertinente de ce que pouvait être la forteresse sous la dynastie Joseon. »