Le palais, sous la dynastie Joseon, résidence et à la fois espace de travail du roi, symbolisait le pouvoir royal ainsi que le prestige du royaume. Les rois sous la dynastie Joseon rénovaient ainsi leurs palais à chaque fois qu’ils considéraient que leur autorité nécessitait d’être renforcée. La taille et la physionomie du palais étaient la représentation symbolique du pouvoir du roi.

Il y a cinq palais royaux à Séoul - le palais Gyeongbok, le palais Changgyeong, le palais Changdeok, le palais Gyeonghui, et le palais Deoksu. Ces cinq palais sont les miroirs des hauts et des bas de l’autorité royale sous la dynastie Joseon. À titre d’exemple, le palais Deoksu vit sa taille réduire, à la fin de la dynastie Joseon, à mesure que l’autorité du roi déclinait.

Le palais Deoksu est le plus petit des cinq palais royaux de Séoul. Le palais ne servait pas de résidence permanente à la famille royale, mais plutôt pour des séjours de quelques jours.

« Deoksugung ne fut pas à l’origine construit pour être un palais. Durant l’invasion japonaise de 1592, le roi Seonjo dut fuir pour aller se réfugier à Euiju. Durant son absence, le palais principal Gyeongbok, le deuxième palais, Changdeok, et toutes les autres résidences royales furent détruites. N’ayant nulle part où retourner, le roi Seonjo séjourna temporairement au palais Deoksu. Ensuite, le palais fut de nouveau vacant une fois que le roi Seonjo se réinstalla au palais Changdeok. »

Personne donc ne vécut dans le palais Deoksu pendant 274 années. Comment donc un palais qui fut si longtemps déserté peut-il tenir une place aussi importante dans l’histoire contemporaine de la Corée ? Il faut remonter en 1897 pour y trouver la réponse.