À proximité du parc du mont Nam au cœur de Séoul, une trentaine de touristes s’inclinent en guise de respect devant la statue d’un fervent résistant durant la période coloniale japonaise. Ahn Jung-geun a lutté contre le régime japonais et s’est battu pour la liberté de la Corée jusqu’à la mort, à l’âge de trente-deux ans.

Le mémorial pour Ahn Jung-geun se trouve à l’entrée de la ceinture qui entoure Namsan. Les travaux débutèrent en 2009 pour célébrer le 99e anniversaire de sa disparition, et l’ouverture eut lieu le 26 octobre 2010.

« À l’origine, le mémorial fut construit en 1970, mais il était vieux et exigu. C’est pour cela que ce nouveau bâtiment fut construit ici. Et il a ouvert le 26 octobre de l’année dernière en commémoration du centième anniversaire de sa mort. »

En plus de l’aide publique, ce sont des donations de plus de deux millions d’euros qui ont permis de construire le nouveau mémorial. Cette formidable aide populaire montre la mesure de l’importance pour les Coréens de Ahn Jung-geun.

« Vous vous trouvez dans le hall qui honore Ahn Jung-geun où se trouve sa statue ainsi que le taegeukgi, le drapeau coréen fait sous l’occupation. Si vous vous approchez de la statue, vous remarquerez qu’il manque une phalange à son annulaire gauche. En coupant l’une de ses phalanges, il a voulu montrer, de manière emblématique, sa loyauté et son engagement pour une Corée libre. Il a écrit avec le sang de son doigt coupé, « Daehan dokrip », c’est-à-dire « Pour une Corée indépendante »