Inculpé pour avoir facilité sa succession à la tête de Samsung à travers la fusion entre deux filiales du groupe, le vice-président de Samsung Electronics, Lee Jae-yong, a plaidé non coupable aux chefs d’accusation qui pèsent contre lui, lors de la première audience du procès tenue hier au tribunal du district central de Séoul.
Ses avocats ont notamment avancé que l’opération incriminée était destinée à stabiliser les opérations de Samsung C&T, alors que ce dernier rencontrait des difficultés de gestion et que sa fusion avec Cheil Industries était donc nécessaire pour surmonter cette crise. Ils ont également affirmé que les opinions des directions de ces deux compagnies ainsi que les intérêts des actionnaires avaient été suffisamment pris en compte. Et de conclure que les dix cadres traduits devant la justice avec l’héritier de facto du premier conglomérat du pays n’ont comploté aucun acte illicite.
Pour rappel, le Parquet avait décidé de poursuivre en justice, en septembre dernier, le petit-fils du fondateur de Samsung pour avoir dirigé sa succession illégale à la tête du groupe via la fusion en question et la falsification des comptes de Samsung Biologics. Plus précisément, le ministre public soupçonne le groupe d’avoir enfreint la loi sur le marché des capitaux dans ce processus, en procédant à l’annonce de fausses informations et la falsification des cours boursiers.
De son côté, la cour projette d’entamer l’audition des témoins dès le 6 mai prochain, et pourvu que le nombre des témoins s’élève à plus de 250, il envisage de tenir une fois par semaine la séance à partir de juin.