Le deuxième satellite de reconnaissance militaire sud-coréen sera lancé le 8 avril depuis la base aérienne de Cap Canaveral en Floride aux Etats-Unis. Ce quatre mois après que Séoul a tiré son premier satellite le 2 décembre dernier.
Ces deux engins utilisent des méthodes différentes pour acquérir des informations visuelles. Le premier basé sur le système électro-optique peut fournir des images en haute résolution car il les capture directement à l'aide de la lumière visible. Il est également capable d’obtenir des clichés de nuit grâce à des capteurs infrarouges. Mais les conditions météorologiques peuvent limiter sa prise de vue.
Quant au deuxième, il est doté d’un radar à synthèse d'ouverture (RSO). Il reconstruit les images en envoyant des ondes radio vers le sol qui seront réfléchies et renvoyées. De ce fait, il n’est pas affecté par la météo. Cependant, une analyse des experts est nécessaire pour interpréter les informations au sol. A noter qu'il peut détecter plus facilement les installations et équipements militaires dissimulés et camouflés.
Si le premier, mis sur orbite héliosynchrone, survole la péninsule sud-coréenne deux fois par jour, le deuxième en orbite incliné le fera quatre ou six fois. La Corée du Sud compte lancer au total quatre satellites de type RSO qui devraient surveiller cette région 16 à 24 fois quotidiennement.
Le développement des satellites de reconnaissance fait partie du projet 425 de l’armée sud-coréenne visant à détecter les éventuelles provocations balistiques et nucléaires de la Corée du Nord et surveiller ses principaux points stratégiques.