L’administration de Moon Jae-in à la Maison bleue

La « révolution des bougies » a porté Moon Jae-in à la tête de l’Etat. Les citoyens n’ont cessé de manifester dans la rue durant tout l’hiver dernier, une bougie à la main, en réaction au vaste scandale politico-financier impliquant Choi Soon-sil, la confidente intime de la présidente d’alors. Leur mobilisation massive a conduit à la destitution de Park Geun-hye. Et la 19e présidentielle a finalement été organisée de manière anticipée, le 9 mai.

Comment s’est déroulée la campagne électorale ? Du côté du Minjoo, la première formation de centre-gauche à l’Assemblée nationale, la primaire a été sans surprise. Moon Jae-in est devenu son candidat officiel, et s’est imposé comme le grand favori au scrutin. En revanche, le Saenuri, le parti au pouvoir à l’époque, a fini par se scinder. Ses élus frondeurs, partisans de la motion d’impeachment contre Park Geun-hye, ont fait défection pour créer un nouveau parti conservateur, baptisé Bareun, avant de choisir Yoo Seung-min comme candidat à l’élection suprême. Le Saenuri, rebaptisé entretemps Parti Liberté Corée, a lui opté pour Hong Joon-pyo. Ahn Cheol-soo, le candidat du Parti du peuple, la troisième formation centriste, a été propulsé comme nouveau favori. Enfin, Sim Sang-jung du Parti de la justice, un petit parti progressiste, a rejoint la course à la présidentielle.



Selon le résultat du dépouillement, Moon Jae-in a remporté une large victoire avec 41 % des suffrages exprimés. Loin devant Hong Joon-pyo et Ahn Cheol-soo qui ont récolté respectivement 24 % et 21 %, et Yoo Seung-min et Sim Sang-jung avec chacun 6 %.

L’ancien avocat pour les droits de l’Homme a pris ses fonctions aussitôt après la validation de son élection le lendemain du scrutin. Autoproclamé « président né de la révolution des bougies », il a souligné que la démocratie sud-coréenne avançait pour réaliser pleinement la souveraineté du peuple.

Photo : Yonhap News, KBS News

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