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Programmes spéciaux

2. Le « phénomène Ahn Cheol-soo » et les aspirations au changement politique

2012-12-31

2. Le « phénomène Ahn Cheol-soo » et les aspirations au changement politique
Le paysage politique de la Corée du Sud en 2012 a été marqué tout particulièrement par le « phénomène Ahn Cheol-soo ». Agé de 50 ans, médecin, puis professeur de l’université nationale de Séoul, il n’appartenait à aucun parti politique et ne s’était pas déclaré candidat à la présidentielle. Il a cependant émergé comme l’un des meilleurs candidats potentiels à l’élection.

Il a commencé à peser en politique en octobre 2011. On a alors évoqué la possibilité pour lui de se présenter à la mairie de Séoul. Et les sondages le donnaient vainqueur. Coup de théâtre. Il a concédé la candidature à Park Won-soon, candidat indépendant venant du mouvement citoyen. Son soutien à Park a permis à ce dernier de l’emporter. Son poids politique est devenu plus certain après la défaite de l’opposition aux législatives d’avril.

Pour la présidentielle de décembre, il a tergiversé. Au lieu d’officialiser son entrée dans la course, il a publié en juillet un livre sous la forme d’un entretien lui permettant d’étayer ses visions politiques. Puis, il a continué sa campagne de communication en vue de sa candidature par le biais de conférences et de débats avec les jeunes.

Le 19 septembre, à peine trois mois avant la présidentielle, Ahn Cheol-soo a déclaré son entrée en lice avec le candidat de l’opposition Moon Jae-in, investi deux jours plus tôt par son parti, le PDU, et surtout la candidate du parti conservateur au pouvoir Park Geun-hye.

Sa popularité a bondi dans les sondages, dépassant même la candidate conservatrice. Ce que l’on appelle « le vent Ahn Cheol-soo » ou « le phénomène Ahn Cheol-soo ». Un phénomène qui reflète les aspirations de la population à une nouvelle politique, lasse du monde politique traditionnel, enlisé dans les factions et le régionalisme. Son parcours atypique, académique et professionnel, et sa philosophie de vie l’ont rendu populaire, notamment auprès des jeunes. Ce qui a fait souffler le « vent Ahn ».

Dans l’impossibilité de parvenir à une entente sur une candidature unique de l’opposition face à la candidate conservatrice, il a renoncé à se présenter le 22 novembre. Mais son « expérimentation politique » n’aura cependant pas été vaine. Il a contraint le pouvoir comme l’opposition à se repositionner sur leur rénovation. Et pour beaucoup, une telle expérimentation se poursuivra encore dans le cadre du prochain gouvernement aussi.

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